Journal – 10 oct 18

[𝐐𝐮𝐢𝐭𝐭𝐞𝐫 𝐮𝐧 𝐞𝐧𝐝𝐫𝐨𝐢𝐭 𝐪𝐮𝐞 𝐥’𝐨𝐧 𝐚𝐢𝐦𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐫𝐞𝐭𝐨𝐮𝐫𝐧𝐞𝐫 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐮𝐧 𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐨𝐮𝐫𝐝 𝐞𝐧 𝐬𝐨𝐮𝐯𝐞𝐧𝐢𝐫.]

J’aime mon île, j’aime tout ses recoins, j’aime la nature, j’aime la sensation de liberté qui m’accapare lorsque je me sens minuscule dans un paysage panoramique.
C’est aussi mon sanctuaire.
Mon cœur s’y ancre et retrouve son repère.
Par contre, ma mémoire et ses souvenirs, elle, m’avait fait des siennes.

Comment cela a été dure de partir de la métropole pour retourner chez moi à la Réunion !
Comment j’ai fais la paix avec mon passé ?

𝐽𝐸 𝐿’𝐴𝐼 𝐹𝐴𝐼𝑆 !

Ce n’est pas une action rapide, mais ca s’est fait étape par étape… D’abord

• 𝑈𝑁𝐸 𝑃𝑅𝐼𝑆𝐸 𝐷𝐸 𝐶𝑂𝑁𝑆𝐶𝐼𝐸𝑁𝐶𝐸 –
  J’ai réalisé que j’étais très 𝐢𝐧𝐜𝐨𝐧𝐟𝐨𝐫𝐭𝐚𝐛𝐥𝐞 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐦𝐨𝐧 𝐩𝐚𝐬𝐬𝐞́, je n’en parlais pas ou j’évitais le sujet. Ça me mettait dans des humeurs négatives pendant des jours. Cette souffrance était tellement présente que je ne me rendais pas compte.

𝐿𝐸 𝐵𝐸𝑆𝑂𝐼𝑁
Et puis J’ai eu 𝐥𝐞 𝐛𝐞𝐬𝐨𝐢𝐧 𝐝𝐞 𝐦𝐞 𝐬𝐞𝐧𝐭𝐢𝐫 𝐛𝐢𝐞𝐧. J’ai eu le besoin de faire table ras. De Mettre tout à plat. De me dire que c’est bon, j’ai assez traîné tout ça avec moi.
Lorsque j’ai ressenti ça.. Un vrai travail à commencer.

𝐷𝑂𝑁𝑁𝐸𝑅 𝑈𝑁 𝑆𝐸𝑁𝑆
À mes émotions.
Aux actions. Aux conséquences.
C’est à ce moment que j’ai compris que 𝐜’𝐞́𝐭𝐚𝐢𝐭 𝐚̀ 𝐦𝐨𝐢 𝐝𝐞 𝐜𝐫𝐞́𝐞𝐫 𝐦𝐨𝐧 𝐩𝐫𝐨𝐩𝐫𝐞 𝐬𝐞𝐧𝐬. Il n’y en aura PAS, si je ne lui donne pas plus d’importance. Il sera négatif ou positif, selon ce que j’aurai décidé.

𝐴𝐶𝐶𝐸𝑃𝑇𝐸𝑅, 𝑃𝐴𝑅𝐷𝑂𝑁𝑁𝐸𝑅, 𝐸𝑁𝐽𝐴𝑀𝐵𝐸𝑅
et puis le plus dure a été de fouiller un peu plus dans cette brèche pour en retirer le meilleur.
C’est long, parce que la peur de retourner en arrière et la souffrance elle-même empêche souvent de faire ce travail.

ACCEPTER que le passé est passé. Accepter que ça nous a fait du mal. En plus, ne pas faire la paix laisse des séquelles, des traumatismes. Et si on en a marre de le vivre quotidiennement, 𝐢𝐥 𝐟𝐚𝐮𝐭 𝐚𝐩𝐩𝐫𝐞𝐧𝐝𝐫𝐞 𝐚̀ 𝐩𝐚𝐫𝐝𝐨𝐧𝐧𝐞𝐫.

Le plus gros travail n’est pas de pardonner aux autres, mais plutôt de
𝐒𝐄 𝐏𝐀𝐑𝐃𝐎𝐍𝐍𝐄𝐑 𝐚̀ 𝐬𝐨𝐢 𝐦𝐞̂𝐦𝐞.
C’est ensuite se dire que ‘chacun a fait de son mieux’.
Que chacun a sa souffrance, et que chacun le porte comme ils l’ont appris à le faire.

C’est se dire ‘𝐉’𝐚𝐢 𝐚𝐩𝐩𝐫𝐢𝐬 𝐚̀ 𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐞 𝐩𝐨𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫 𝐝𝐮 𝐝𝐨𝐢𝐠𝐭, 𝐣’𝐚𝐢 𝐟𝐢𝐧𝐢 𝐝𝐞 𝐦𝐞 𝐭𝐫𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫 𝐝𝐞𝐬 𝐞𝐱𝐜𝐮𝐬𝐞𝐬.’

𝐆𝐑𝐀𝐍𝐃𝐈𝐑 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐞̂𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐟𝐨𝐫𝐭𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐦𝐞𝐬 𝐬𝐨𝐮𝐜𝐢𝐬 est une stratégie que j’utilise beaucoup maintenant. C’est comme déposer un gros sac à dos et l’ENJAMBER. On marche beaucoup plus vite sans.
Ça a transformé ma vie.

𝐋𝐞𝐬 ‘𝐣𝐞 𝐧𝐞 𝐩𝐞𝐮𝐱 𝐩𝐚𝐬’ 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐝𝐞𝐯𝐞𝐧𝐮𝐬 𝐝𝐞𝐬 ‘ 𝐣𝐞 𝐯𝐚𝐢𝐬 𝐲 𝐚𝐫𝐫𝐢𝐯𝐞𝐫’. 𝐋𝐞𝐬 ‘𝐣𝐞 𝐧𝐞 𝐬𝐚𝐢𝐬 𝐩𝐚𝐬’ 𝐞𝐧 ‘𝐩𝐨𝐮𝐫𝐪𝐮𝐨𝐢 𝐩𝐚𝐬’!

Il n’y a rien de plus beau que de reprendre le contrôle de sa vie…
Être en désaccord avec soi, son passé empêche d’avancer au quotidien et créer des blocages psychologiques dans beaucoup de domaines. Beaucoup tombent en dépression sans savoir qu’il est possible de changer. Je suis passée par là.
𝐌𝐚𝐢𝐧𝐭𝐞𝐧𝐚𝐧𝐭, 𝐣𝐞 𝐬𝐚𝐢𝐬 𝐚𝐮𝐬𝐬𝐢 𝐪𝐮𝐞 𝐜𝐡𝐚𝐜𝐮𝐧 𝐚 𝐥𝐚 𝐟𝐨𝐫𝐜𝐞 𝐝’𝐲 𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐟𝐚𝐜𝐞.

Force à vous !